Survivor

5 octobre 2014 32 Par opio

Depuis presque 6 mois, il y a eu un peu de changement chez nous.

Tout a commencé quand Mr Opio a décidé de claquer la porte de son travail un peu avant l’été. Ça tombait plutôt pas mal au niveau du timing, rapport à ce que les cours au collège s’arrêtent environ vers début juin. Moi qui stressait de voir ma petite ado seule toute la journée à glandouiller, parfait ! Et puis ensuite il y a eu les grandes vacances, première année depuis que nous sommes parents que nous ne nous poserions pas l’éternelle question : mais qu’est ce qu’on va bien pouvoir faire des enfants cet été ? (enfin des vraies vacances pour les grands parents qui n’en avaient pas eues depuis 13 ans !) Mr Opio a même passé une semaine seul dans le Luberon avec ses filles alors que je rentrais travailler, quelle sensation bizarre de repartir seule vers Paris (j’ai dit bizarre, j’ai pas dit désagréable).

Alors que mes copines me plaignaient sincèrement de devoir supporter un mari à la maison 24/24, j’acquiesçais un peu honteuse (un peu seulement, on ne se fait jamais assez plaindre) alors que je savais que comme tous les soirs, j’allais rentrer dans un appart nickel, la table mise, avec un diner de ouf qui m’attendait. Car Mr Opio adore cuisiner. Plutôt salé jusqu’ici, il s’est lancé dans la pâtisserie, afin de pouvoir offrir aux filles des goûters dignes de ce nom. Doucement, mais sûrement, la transformation s’est opérée, Mr Opio est devenu Tony Micelli. Et j’ai cessé totalement pendant 6 mois de m’occuper d’une grande partie de l’intendance. La mauvaise, mauvaise habitude… je vous rassure quand même, les devoirs, pas moyen de déléguer, c’était toujours pour ma pomme.

Mais toutes les bonnes choses ayant une fin, Tony Micelli a rendu son tablier et Mr Opio a repris le chemin du travail, des étoiles dans les yeux, pour LE poste qui le faisait enfin vibrer. Enfin chemin, faut le dire vite, autoroute serait plus adapté, vu que son nouveau poste se trouve en Dordogne. A 500 bornes de la maison, donc.

Voilà voilà.

Bien entendu, cette décision a été longuement réfléchie à deux, évidemment, et c’est bien la meilleure décision qu’on ait pu prendre, on en est certains.

On essaie de prendre ce nouveau rythme : papa part dimanche soir et revient vendredi soir (mais il rentre une soirée dans la semaine, si tant est que ça soit possible) donc pas si pire, je sais bien que des tonnes de famille vivent pire très bien, et qu’il suffit de s’y faire.

J’ai juste encore un peu de mal, et j’espère bien que je n’ai pas grillé tout le capital « apitoiement » de mes amies qui j’espère me pardonneront de ne pas les avoir arrêtées à l’époque Madame est servie, parce que là, honnêtement, c’est chaud les marrons. Les trajets, les courses, la bouffe, les devoirs, le chien, les ados de mauvais poil, c’est pour bibi et au bout d’une semaine je suis déjà nettement moins zen. SI, si, c’est possible !

Il serait peut être temps que je reprenne mes bouquins qui font cale porte depuis trop longtemps, surtout le dernier sur la pile, la méditation pour les enfants, pour que je devienne à mon tour calme comme une grenouille et non plus complètement hystéro comme un chihuahua sous acide. 

Je vous tiens au courant de mes progrès…

 

 

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