Il est (re)venu le temps du Minuty

Et voilà, même pas 3 mois après mon billet louant les vertus du lâcher prise, me revoilà revenue au point de départ.

Je crois que je commence doucement à comprendre, je suis empêtrée dans un cercle vicieux dont je n’arrive pas à sortir.

Chaque nouveau cycle démarre de la même façon : je pète un câble, je fais grève, je suis Folcoche, je ne fais plus rien parce que mes grandes m’ont poussée à bout. Enfin surtout une hein, suivez mon regard.

La vie de famille est devenue tellement anxiogène que je me mets à rester tard au bureau et à redouter de rentrer chez moi. Les filles font alors profil bas pour arrêter de se faire avoiner à chaque mouvement, vu que je ne supporte même plus de les entendre respirer. Petit à petit, comme elles rasent les murs, je m’adoucis, le phénomène prend environ 2 mois où progressivement, je me remets à me décarcasser pour elles, et inversement elles se remettent à devenir des pestes, jusqu’au moment fatidique où je m’aperçois que j’ai recommencé à beurrer leurs mouillettes le matin. J’ai remarqué que ça coïncide e-xa-cte-ment avec le fait qu’elles se croient à nouveau tout permis. La mouillette beurrée comme indicateur, pas commun. 

Il suffit alors d’une micro contrarieté pour re-faire exploser ma soupape, et nous voilà reparties.

Sauf que là, il fait beau, et qu’au lieu de rester le soir au bureau je vais me descendre des bouteilles de Minuty en terrasse, à regarder tous ces petits mignons enfants élevés à l’éducation positive et à la fermeté bienveillante qui deviendront eux aussi des pré ados mal embouchés qu’on a envie d’expedier sur Mars un bon coup de pied au cul.

Et puis je vais arrêter d’acheter des oeufs, tiens.  

Sinon ça va, et vous ?

sans-titre

 

 

 

 

23 commentaires pour “Il est (re)venu le temps du Minuty

  1. Hahaha tu m’éclates…Que dire de plus…Tout est résumé. Tu as un style dément, tu n’as jamais pensé à écrire un bouquin?
    Bisous!

  2. sinon, ça va. La vie quoi… Moi parfois je me gare à côté de ma maison et je pense « maintenant j’entre dans l’arène ». Alors je reste encore 5 minutes dans ma voiture..

  3. c’est la première fois que j’écris un commentaire sur votre blog, ça n’arrive pas souvent d’ailleurs.
    Moi, quand je quitte mon boulot et que je vais chercher les abomifreux, je me dis dans ma tête : « dernier round »en montant une cote de dingue à vélo sans griller les collants s’il vous plaît…

    on se comprend.
    Anna

  4. Ah ah ah comme je vous comprends. je vis la même chose avec le sdeux miens de 14 et 12 ans… Moi mon truc, c’est que je me délasse dans le métro sur le chemin du retour… et à la maison, je vais m’enfermer dix minutes dans les WC….. et j’y decompresse en respirant à fond.
    Courage hein !!! en pensée avec vous depuis Bruxelles

  5. Ah la dure vie d’être maman d’ados ! je vis la même chose… lorsque je n’en peu plus , que je suis en colère , ils me disent gentiment qu’ils ne m’ont rien demandé et que j’en fait trop juste avant de se disputer , de laisser le salon dans un désordre pas possible ou de m’annoncer une mauvaise évaluation !

  6. Allez, quelques instantanés de ma vie par solidarité :
    Je saute de joie intérieurement quand la mairie appelle mon grand, vers 10h, le mercredi matin, parce qu’un centre de loisirs a besoin d’un animateur supplémentaire pour la journée : il a fini son année scolaire mi-février, je dois le lever avec un treuil à 8h le matin et il glande jusqu’à 15h30, heure à laquelle il commence à bosser au centre… j’ai du mal à supporter son inertie (je sais, il y a pire)
    Je me crispe dès que ma benjamine me demande si elle peut me poser une question (ou je soupire dès qu’elle ouvre la bouche)
    Je demande toutes les 5 min aux filles d’arrêter de glousser toutes les deux.
    Je râle dès qu’un prof est absent (et en ce moment, c’est l’épidémie) parce que ça va me priver de mes 20 min de calme quotidiennes (oui, je rentre – en principe – avant mes ados)
    Les vacances sont à la fois mon Graal et mon pire cauchemar (où vais-je bien pouvoir les expédier ?)
    Sinon, tout pareil, hein : je lâche du lest peu à peu puis je me transforme en furie dès que les bornes des limites sont franchies !

  7. Coucou. Oh ma pauvre !!! Heureusement je reviens par ici redécouvrir la vraie vie pas celle d’Ig 🙂
    Bon … Moi g un presque 9 ans qui commence / essaie la désinvolture et l’insolence. Lui le visage d’ange , adorable comme un cœur et yeux bleus charmeurs !!!
    Je pense souvent à l’ado qu’il peut devenir.
    Bon g conseillé ton blog à une copine … Si elle passe elle se reconnaîtra et te racontera petit être son ado à elle 🙁 🙁
    Bises miss (moi c coca zero ou martini)

  8. merci de nous raconter la vraie vie!
    Sinon je suis une adepte du Minuty (meme sans ados ça marche). La visite de leur domaine est à notre programme de vacances cette semaine.

  9. Tu sais quoi …. laisse tomber les mouillettes … mets les aux céréales et laisse les se d*merder avec 😉
    PS : habitant toujours sur ma montagne ardéchoise je viens d’apprendre ce qu’est le Minuty (en fait c’est l’équivalent chez toi du cabernet d’Anjou chez moi 😉

  10. De toutes façons tous ces oeufs vont finir par leur donner du cholestérol tu as raison il faut arrêter ;))
    Courage ma belle, quand tu veux de l’aide pour descendre des Minuty tu me dis hein ?
    Bises !!

  11. Peut-être que sortir du cercle vicieux c’est leur faire plaisir que lorsqu’elles le méritent ? Lorsqu’elles ont été sympas, ont participé aux taches ménagères … J’écris cela mais je « rigole » intérieurement car pour le moment je n’ai pas encore d’ados (mon aînée a 9 ans)je n’y connais donc rien. Mais à part les livres que je leur offre tout le temps, pour le reste c’est tout au mérite. Je sais que certaines personnes pensent du mal de ce genre d’éducation (l’âne et la carotte) mais comme souvent il fonctionne, je n’ai pas envie vraiment d’en changer. Je te souhaite beaucoup de courage et te fais plein de bises

  12. je ne connais pas le Minuty? c’est quoi? de l’alcool (à 90° faut ce qu’il faut!)?
    Moi qui étais jusque là plutôt zen avec mes filles (respectivement 10 et 13….bientôt 11 et 14), je me sens dériver….je pique des crises à la Folcoche de plus en plus souvent. Et c’est bien un cercle vicieux en effet :-/ Plus je suis infecte, plus ma grande l’est aussi (ou l’inverse? 😀 lol).De retour d’une semaine de vraies vacances, j’ai repris direct les mauvais « comportements » ! à g…. pr tout et rien 🙁 je ne suis pa sfière 🙁 bon allez c’est l’heure de l’apéro rosé (mais ayant pris mon petit dejeuner à 11h30, à cause du décalage horaire…çà fait p-e un peu tôt non? lol)

  13. Je ne suis pas encore mère d’ado, par contre, je me souviens très bien de l’époque où ma mère venait gentiment me réveiller tous les matins avec un verre de jus d’orange pressé par elle exprès pour moi tous les matins. Un jour, je lui ai hurlé dessus et j’ai demandé un radio-réveil pour Noël… Aujourd’hui je me dis « quelle petite conne je faisais ». Mais je crois que je n’avais pas envie de me faire materner (tout en ayant envie de me sentir soutenue).
    Je crois que c’est tellement compliqué d’être ado, tu as tellement envie de tout et de son contraire… impossible de suivre.
    Je te souhaite bon courage, en tout cas, quel plaisir de te lire !

  14. Ah la la, c’est pas facile, quel métier ingrat !! Les miennes n’ont que 6 et demi et 3 et demi, mais il y a des moments où j’ai déjà envie de les satelliser, notamment la « grande » quand elle fait sa bad mood du matin et qu’au bout de 5 remarques désagréables de sa part (avant mon café), j’ai déjà envie de crier. Pff, il va me falloir des trésors de patience que je n’ai pas. Bon courage #ondespositives

  15. (Et à part ça, le poster Keep Calm and Carry On » est dans ma cuisine depuis 7 ans. Je le regarde parfois, mais il ne marche pas toujours.)

  16. Oh, je rigole comme une bossue mais en même temps je te plains ! Pas facile d’être maman d’ado.
    Il n’y a pas de recette miracle hélas…
    Pas d’anecdote à te raconter, car les miens sont petits. Mais je me rappelle que l’essentiel c’est de maintenir un dialogue, ne pas être trop susceptible…les responsabiliser aussi…
    mais on n’est pas super woman non plus/
    Bises !

  17. Mon problème c est que j entre dans l’arène de bon matin avec les ados des autres et que lorsque j en ressors je retrouve les miennes…

  18. Je ne peux pas m’empêcher de commenter des que vous postez a ce sujet car vous racontez ma vie… et celle de bien d’autres. C’est hyper difficile d’arreter de faire pour nos ados ce que l’on faisait pour eux quand ils étaient plus jeunes. Ils ne l’apprécient pas du tout mais comme ils sont en age de comprendre, on s’attend a quelque chose en retour. Et la… grosse deception. Non seulement ils s’en foutent pas mal, mais en plus on est la derniere des andouilles. C’est dur, mais pour traverser tout ca sans passer au cocktail valium/prozac/martini, il faut les laisser vivre, redevenir agent de police pour leur sécurité (les ados pensent qu’ils sont immortels c’est bien connu), et uniquement s’investir quand ils sont sympas. Et ils le sont. Quand ils peuvent. Et c’est ca le truc. La plupart du temps, ils y arrivent pas, ils luttent, ils savent meme pas pourquoi. C’est hyper difficile, comme vous dites la nature revient vite fait au galop. Alors enorme courage et continuer a nous fare partager ca please. On se sent mieux quand on n’est pas toute seule a traverser les memes épreuves!

  19. Ta capture d’écran sur la moyenne me fait mourir de rire !! Bel effort en tout cas. J’essaie d’en prendre de la graine pour l’avenir…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Articles similaires

Commencez à saisir votre recherche ci-dessus et pressez Entrée pour rechercher. ESC pour annuler.

Retour en haut