Le Soldat Rose, 8 ans après

En 2006 déjà j’avais fait des pieds et des mains pour emmener Jo voir l’unique représentation du Soldat Rose au Grand Rex, avec sur scène -M-, Vanessa, Souchon, Bénabar, Jeanne Cherhal, Louis Chédid, Albin de la Simone et les autres, je m’en souviens encore (même si on était presque collées au plafond du Grand Rex).

Les filles écoutent encore souvent le CD d’ailleurs, en revanche Jo ne se rappelle pas du tout du concert, elle avait 5 ans pourtant !

Depuis, un nouvel opus est sorti en décembre, ‘Le Soldat Rose 2’, avec de nouveaux personnages et une autre distribution : Thomas Dutronc, Camélia Jordana, Nolwenn Leroy, Laurent Voulzy, Renan Luce, Helena Noguerra, Françis Cabrel, Gad Elmaleh pour ne citer qu’eux, qui tourne en boucle sur le lecteur CD.

Evidemment, j’étais au taquet grave pour une éventuelle représentation et c’est toute fébrile que j’ai réussi à chopper des places pour mercredi dernier. Cette fois çi, vu le prix, et vu le souvenir qu’en gardait Jo, je n’ai pas pris de place pour Charlie (ouais life’s a bitch tout ça).  C’est surtout qu’il n’y avait pas de places numérotées (la misère ce « placement libre ») et que je me doutais qu’il allait falloir passer un sérieux moment à poireauter devant la salle pour esperer être bien placées. Donc pas de Charlie dans une file d’attente à l’heure de la sieste, merci bien.

Le spectacle commençait à 16h, l’ouverture des portes avait été annoncé à 15h, j’avais donc prévu d’être dans le coin vers 14h, faire un tour au marché St Pierre voisin et nous tanquer dans un troquet jusqu’à l’ouverture des portes. Sauf que je suis arrivée sur zone vers 13h30 et que j’ai vu qu’il y avait déjà une bonne vingtaine de personnes agglutinées devant les portes. Ca rigole pas les fans de Nolwenn Leroy, dis donc !

Prévoyante, j’avais embarqué les DS (chargées à bloc la veille, anticipation je crie ton nom) pour occuper les filles qui n’ont donc pas moufté pendant les DEUX HEURES d’attente à doucement congeler boulevard Rochechouart. Je me suis même payé le luxe de les laisser une petite demi heure dans la file sous l’oeil horrifié de la dame devant nous, pour aller au marché St Pierre comme prévu initialement. Mince j’ai jamais l’occase d’aller dans ce coin de Paris, un peu de compréhension que diable !

Bref, nous voici à 15h40, toujours en train de poireauter, certes maintenant à l’intérieur mais quelle organisation de merde quand même, au secours ! Les portes s’ouvrent et fatalement tout le monde se met à courir à qui mieux mieux. J’avais briefé les filles auparavant : notre mission consistait à réussir à réserver 15 places. Toute une rangée en fait hinhin. Bah oui, 3 autres amies avec progéniture étaient également dispatchées à différents endroit de la file d’attente, nous avions envie d’être à côté et comme j’étais la première…

Quelle efficacité mes aieux, des chiens de berger n’auraient pas mieux fait : chacune investi une rangée par les côtés opposés en jetant au fur et à mesure sur tous les fauteuils qui une doudoune, qui un gilet, qui un sac et hop en 30 secondes l’affaire était pliée. Même pas un regard courroucé à essuyer, merci la fine bruine verglaçante qui a du contribuer je pense à anesthésier toute velléité de ronchonnage de quiconque.

Et ben tout ça en valait absolument la peine : 

  ♪ C’est l’heure où les bougons cessent de bougonner ♫