Faire contre mauvaise fortune bon coeur

ou « avoir le c*l bordé de nouilles », illustration par Opio.

Mercredi, tous les sens en éveil, je découvre, chez la diva du bon plan, mon objectif du week end.

Souci, samedi est prévu ZE barbecue annuel du boss de Mr Opio, inratable sous aucun pretexte aucun.

Qu’à celà ne tienne, je ressors une invit d’anniversaire classée sans suite à l’époque, et décroche mon téléphone pour annoncer, la bouche en coeur, que Jo pourra finalement assister à l’anniversaire de Petichéri, « oui oui nous avons pu nous arranger, elle tenait teeeeellement à y assister… « . Dans la foulée j’annonce la bonne nouvelle à la demoiselle, « tu sais en fin de compte, on va pouvoir s’arranger pour l’anniversaire de ton copain, c’est formidable n’est ce pas ? ! » dans ma tête s’est déjà dessiné le planning de ce samedi, à la minute… même pas en rêve je loupe une braderie Calesta, désolée…

Nous voici partis dans le fin fond de la banlieue Sud de Paris, à 15h mon alibi me forcera à quitter à grand regret et pour 3h, ce lieu de perdition et de débauche. Rassurée sur la non présence cette année de la piscine, je pars le coeur leger, laissant ma cadette sur place. Me voilà 40mn plus tard déposant à l’arrache Jo à l’anniv, avec même 10mn d’avance, ben quoi on n’était même pas les premieres ! un petit coup sec de la jambe pour se dégager de la minette qui a décidé de faire la timide en s’aggripant à mes genoux et hop ! je peux filer vers la caverne d’Ali Baba.

Une place pile pas loin, c’est un signe du destin, il est 16h25, personne devant le mag, ça s’annonce grave bien, tiens ? y a marqué quoi sur l’affiche ? Réouverture 16h30 ? rho yessss ! Hmm tout de même sont obligés de fermer temporairement pour réguler la foule à l’intérieur, ma CB et mon chéquier palpitent au fond de mon sac… ça y est les portes s’ouvrent, le Graal est à ma portée :

-70% sur la collec 2006, -50% sur celle en cours, chaussures comprises , -30% sur le mobilier mon coeur s’emballe, je choppe un énorme sac pour y déposer mes trésors et je pars en chasse. Hoooooo cette petite robe Zef ! je recalcule 7 fois dans ma tête, fébrile, nan spa possible j’ai du me planter -70% faut multiplier par 3 pour avoir le prix c’est bien ça ? NAN attend ça fait 22.50 eur spa possible bon allez je dégaine la calculette de mon tél, rhan mais SI c’est bien ça !!!! je vous passe le plaisir de fouiller dans les bacs, collec maison à 3 eur, j’en profite même pour jouer les personnal shoppeuses pour les topines, une addict des chaussons pépé (à ce prix là Jo peut me les trouer j’aurai même pas mal au bide) et une des start rite (bon à -30% SEULEMENT !!!) je jette en vrac shorts, tee shirts… enfin je vous épargne le détail il serait ptet temps de passer en caisse il est quelle heure ?

RHAN ! Ah oui quand même déjà 17h bon, dans 20 mn maxi faut que je sois partie sinon je ne serais jamais à l’heure pour récuperer Jo à la fête… Je monte, et là… DRAME. Au moins une heure de queue au bas mot, chez Disney y aurait un panneau : 60mn from here… Las boulas. Esperant qu’un cyclone vienne aspirer quelques unes des 35 minettes devant moi , je décide de faire un peu la queue, sait on jamais. Surtout qu’en bonus j’ai eu droit à la visite d’un petit bonbon accompagné de sa maman qui en véritable pro avait prévu le coup et s’était pointée dès l’ouverture le matin, elle…

Horreur. Les 20 minutes se sont écoulées. Il reste 30 personnes devant moi. J’hésite un instant à aller proposer un bifton à la première de la file pour qu’elle me laisse sa place, mais non, pas les cojones de me faire gifler en public, je prefere tenter le tout pour le tout et demande à une vendeuse si vraiment y a pas moyen de moyenner de me garder mon sac 2/3 jours… C’est non evidemment. Les larmes aux yeux, le coeur meurtri, je ~~cache tant bien que mal sous une armoire~~ dépose donc mon trésor et quitte le magasin les mains vides…

Jo récuperée, je retourne dans le grand Sud chercher Mr Opio et retrouve Miss Mo les jambes piercées aux épines de cactus. Sympa l’accueuil. Toujours avoir une pince à épiler sur soi, ça évite de devoir traverser devant tous les invités toute la maison des hôtes avec une naine hurlante en transe qui se débat comme un diable. Pour m’achever, Jo décide qu’elle a mal à la gorge, allons bon, fait 30° et elle tente le coup de l’angine, je rêve !

Le samedi loose, c’est fait. Passon au dimanche…

A vue d’oeil la gorge de Jo est en feu, près de 39° allez on est bon pour SOS medecins. Mr le Docteur m’annonce d’une voix grave qu’il va falloir la garder à la maison 48h car la fièvre risque de monter d’un coup, les angines bactériennes, c’est vicieux.

Là mes synapses connectent. Il me « reste » deux jours « Enfant Malade » et le Docteur vient de me faire un certificat en bon uniforme pour rester auprès de jo les prochaines 48h. Et Calesta est ouvert le lundi. Vous commencez à entrevoir mon ignoble dessein ?

J’appelle notre garde malade préferé, j’ai nommé Papyopio, qui confirme pouvoir prendre son service dès lundi matin. Ce qu’il ne sait pas c’est que je ne vais pas exactement aller travailler ce matin là, mais plutôt retourner sur les lieux du crime, rue Debeyllemes… histoire de voir ce qu’est devenu mon sac plastique…

BEN QUOI ?

Si, j’ai osé.

Alors non seulement je me suis pris un café en terrasse au soleil avec Libé en attendant l’ouverture, mais en plus j’ai retrouvé la quasi intégralité de mes affaires alors moi je dis : VIVE LES ANGINES DE JUIN !

Allez un petit échantillon…