Avant de clore le chapitre Vietnam, je fais un petit apparté pour vous donner quelques nouvelles du front.
De retour à Paris avec une météo à se pendre, j’ai tout loisir de faire défiler mes photos de vacances en soupirant à fendre l’âme. Enfin sauf les clichés de la dernière semaine.
Parce que cette année, après 15 jours assez classiques dans la même maison que l’été dernier avec son immense piscine et ses plages juste à côté, il a fallu trouver un autre lieu de villégiature.
Quand Mr Opio a évoqué l’idée d’un camping, une onde glacée a parcouru mon échine. Il me restait comme souvenirs de mon unique séjour en tente sur l’île d’Oléron avec ma mère l’année de mes 14 ans :
– les queues de casseroles plantées en lieu et place des sardines (et oui à l’époque les pop up Quechua n’avaient pas encore colonisé les emplacements), sous le regard consterné des voisins de la tente d’â côté,
– la grande angoisse du pipi nocturne avec lampe torche,
– et le jus aux fourmis le matin quand on avait mal rebouché la bouteille la veille.
Mais là, non, ça ne serait pas pareil : mobil home luxe **** 30m² climatisé, club enfant, toboggan aquatique, plan d’eau avec structure gonflable et plage aménagée, tout ça en plein coeur du Luberon, ça allait forcément être top.
Sauf que… la princesse au petit pois qui sommeillait profondément quelque part dans mon cortex s’est tout d’un coup réveillée et emparée de mon esprit. J’ai commencé à chouiner dès la voiture garée à côté du mobil home. « Il fait pas 30m², si ? » c’est vrai que sur le site il était noté 22-27m², mais moi j’avais bien sûr retenu 30m². Sauf que là, on était plus proche des 20m², à moins de compter la terrasse et l’emplacement pour la voiture. Ensuite il a fallu faire les lits. Avec le kit de draps. En papier. Si. J’ai retenu un sanglot et commencé à compter les jours restant jusqu’à mon départ une semaine plus tard pour me donner du coeur à l’ouvrage. Allez, plus que 8 dodos.
Bon, en fait c’est les alèzes qui étaient en papier tissé, les draps eux étaient quand même en tissu, de la même famille que ceux des hôpitaux, on va dire assez éloignés du lin lavé quoi pour faire bref, mais c’était déjà moins pire.
Pendant que je tournais autour des lits aux pieds métalliques en essayant de ne pas me péter un orteil à chaque coin, Mr Opio était occuper à tenter de faire rentrer toutes nos affaires dans les 20m². Il est très fort au Tétris, mais là, il a du déclarer forfait. Pour vous aider à visualiser, rien que le frigo était plus petit que notre cubi de rosé. Les valises une fois vidée ont été rangées… dans le coffre de la voiture. Et le coffre de toit s’est transformé en astucieux mais moyennement pratique placard de substitution.
Les filles quand à elles, au premier sourcil froncé, s’étaient déjà carapatées au toboggan aquatique.
Le mobil home était censé pouvoir coucher 6 personnes : un lit double, 2 lits simples et 2 banquettes dans le « séjour ». Sauf que les banquettes nous servaient d’armoire pour nos fringues vu la taille des vrais placards (NAN MAIS SERIEUSEMENT ? ), nous avons donc décidé de coucher les 3 filles dans le lit double
et de nous taper les lits simples. Largeur : 70cm. Ben laissez moi vous dire que ça fait pas beaucoup. Surtout quand au milieu de la nuit, Charlie est venue nous rejoindre. J’étais tellement de mauvais poil que je l’ai envoyée squatter la couchette en face, et c’est Mr Opio qui a « dormi » en équilibre sur la tranche après que Charlie lui ait sussuré : « papa, je peux pas respirer, tu m’écrases contre le mur ».
Dès le lendemain, nous avons changé de systéme, nous partageant avec Charlie le lit double et reléguant les grandes dans la cabine. C’est au 2ème matin que j’ai été réveillée à 5h30 par une douleur dans le dos à faire hurler, sauf que même respirer le plus doucement possible me faisait monter les larmes. Heureusement que je suis prévoyante, j’avais emporté mes anti douleurs, mes anti inflammatoires mais pas d’anti depresseurs, dommage. J’ai avalé mes cachetons et j’ai attendu une heure décente pour me lever, installée en équilibre sur la pile de draps de bain et serviettes sur la banquette. (NON Y AVAIT RIEN POUR LES STOCKER DANS LA SALLE D’EAU). A 7h30 j’ai décidé que c’était une heure acceptable pour réveiller tout le monde en prenant une douche brûlante histoire de décontracter un peu tout ça parce que les médocs jusque là, bof. J’ai fait bien attention à ne pas mettre mes pieds trop près l’un de l’autre parce que sinon j’avais peur de faire un trou dans le sol de la cabine de douche vu les bruits bizarre qu’elle produisait à chaque mouvement, j’ai mis l’eau chaude au max… et je me suis pris un jet glacé sur la tronche. Niveau décontraction musculaire, je ne vous fait pas un dessin (oui j’ai pleuré). En fait y avait plus de gaz dans la bouteille.
J‘ai attendu une heure décente pour me descendre le cubi de rosé (11h00), histoire de décontracter un peu tout ça (voire plus haut).
J’ai passé toute la semaine rythmée de la sorte : 5h30 réveil de douleur, médocs, 7h30 douche brûlante (on a quand même eu droit à une bouteille de gaz toute neuve très vite) 11h : rosé. A partir de 14h30, je commençais à pouvoir desserrer les mâchoires et respirer normalement. Le bonheur.
Vous dire que j’ai quitté Mr Opio et les filles le coeur serré à la fin de la semaine serait un peu exageré, (car eux rempilaient pour une seconde semaine) j’ai effectivement eu un peu les boules, mais la perspective de retrouver mon lit, mon frigo et ma salle de bain ont rendu les au revoir bien moins pénibles que ce que je craignais.
Evidemment, je suis la seule à avoir détesté le camping. Les filles ne parlent que d’y retourner. Au secours !
je suis désolée mais ce fou rire en te lisant m’a fait un bien fou (retour de vacances bien difficile)
j’espère que ton dos va mieux…..
gros becs !!
ah si, maman, on y retourne l’année prochaine!
Oh purée…Le tout était évidemment prévisible, mais…comment as-tu pu aller te fourrer dans une telle galère 😉
Et t’as pas d’autres photos, qu’on se marre un peu?
Bisous!
en tout cas les minettes en écrasaient ! une de mes collègues qui a juste un enfant loue toujours ce genre d’hébergement. pour les enfants c’est top quand même. mais elle prend toujours le plus grand modèle. pour trois elle vise six ! du coup ça lui coûte quand même un bras !
Alors oui tu aurais dû me demander l’asile politique parce que la j’ai pitié! Mdr!
trop drôle 🙂 après un w-e en mobil home il y a 6 ans j’ai dit plus jamais: la tête quasimment chez les voisins, chambres minuscules, aucun confort tt çà pr le prix d’un 4 étoiles, non merci 🙂
Dernier camping, il y a 15 ans – j’ai fini par dormir dans le van à cause des ronflements de ma voisine : PLUS JAMAIS.
Je suis d’accord avec Anne B, franchement à ton âge, comment as-tu pu le laisser entraîner dans un truc pareil? 🙂 Allez, remets toi bien!
Ah…c’est ici pour compatir ? Non, je n’y arrive pas : tu me fais trop rire ! Je te propose une semaine en tente et ensuite ton mobil home te paraitra un palais ! Allez quelques bisous pour le lumbago quand même !
Je l’ai déjà fait pour une nuit ou 2, c’est gérable côté frigo, mais il ne faut surtout pas défaire les valises.
Y avait-il en bonus le voisin sur la terrasse chaque fois que tu te dépoiles dans ta pseudo-chambre ?
Je te sens prête à essayer la tente l’année prochaine !
MDR MDR, tu étais où dans le lubéron, j’en reviens.
Je préfère manger des patates et des pâtes pendant 11 mois et 15 jours (et accessoirement mentir à mes enfants en les assurant que le camping c’est trop naze) pour avoir des vacances décentes plutôt que de devoir me taper la tente, la caravane ou bien le mobil home. Parce que quand il fait beau, ça pourrait encore passer, mais quand il pleut, c’est la mort. Et cette promiscuité. Brrrrrrr
Ah mais tu as 100 fois raison, il faut se trouver des raisons de rentrer !
alors un pull neuf m’attend à Bruxelles, ça c’est pas mal… et je cherche d’autres idées !
Je compatis ! c’est no way le camping par chez nous. Bonne rentrée 🙂
comme toujours te lire fait du bien et on rigole beaucoup car on s’y retrouve !!! plus que 8 dodos, c’est que je me suis dit moi même en testant un village VVF (non rénové,) pour la première fois cet été, bref pas très glam ou alors je n’ai plus l’habitude des gites fin des années 70 ! La literie m’a également filé un bon mal de dos.
Tes filles en gardent un super souvenir, essentiel non ? La photo toutes les 3 dormant ensemble est top !
Bonne semaine et courage pour la rentrée (et merci pour l’accès IG).
Elle a l’air top ton adresse des 15 jours avec piscine et plages, c’est dans le sud ?
rholalalala! c’est pas fait pour me convaincre 😉 tef a géré la 2ème semaine… sans mal de dos??? chapeau!
Ah ben nous avons testé un camping avec mobil-home aussi rikiki, à nous 5, l’an passé ! donc je comprends ! mais pour nous le clou n’a pas été le mal de dos, mais plutôt le fait qu’il n’y avait aucun espace de jeu pour les enfants dans le camping :-/, et que les 2 premiers jours il a plu (bord d’atlantique en Espagne, rien ne séchat, et à 5 dans 22m² tu vois…), Et ensuite, number 3 qui a eu une mega gastro, à 2 doigts de l’hospitaliser, mais ouf on est rentrés (merci les glaces et la chaîne du froid non respectée!).
MDR quand-même, et on ne nous y reprendra plus! vérifier la taille du mobil-home !! bizzzzz
oh oh oh je les attends tes billets vacances, toujours des nouvelles surprises et je ne suis pas déçue !!! on va finir par te souhaiter (et vouloir lire) des expériences estivales pourries (j’exagère un chouïa)
Oh pute borgne le fou rire le fou riiiiiire !!!
Pardon, c’était trop, j’ai craqué !
Bon juste un conseil si tu dois absolument recommencer l’an prochain : fais la semaine de camping AVANT la maison merveilleuse 😉
Là je n’ai pas rigolé ça m’a rappelé de bien mauvais souvenirs ! Je compatis pour avoir passé une semaine dans une tente pour 6 à 7 avec une copine et nos enfants. Plus jamais je remets les pieds dans un camping, plus jamais ! Je veux du confort, je veux pouvoir gérer mon fils dans de bonnes conditions, j’ai vécu l’enfer ! Plein de bises
c’est sûr : tu vends mieux le Vietnam que la semaine en mobile home !
Je le savais que le camping même en 2014 c’était pas un truc pour moi, là c’est confirmé !!!!!
Je ris … ce n’est pas charitable, mais quelle idée aussi !! Je ne sais pas si j’aurai eu le courage de rester une semaine, je t’admire !
Bonne rentrée 😉
Ohlalà… vive les vacances, hein? (tu fais une sacrée pub pour les vacances camping, là!!) 😉
merci Madame Opio… tu as confirmé mes pensées et croyances… certain(e)s sont faits pour le camping, d’autres non… définitivement je fais partie de la seconde 😉
Ah ah ah, ça me fait toujours autant rire la seconde fois 🙂 Ton foie aussi, il a dû kiffer de retrouver ton matelas !
« papa, je peux pas respirer, tu m’écrases contre le mur » = gros gros eclat de rire
Perso je comprends pas pquoi tu attends 11h pour le cubis de rosé?!! ahahahah
ps : camping is the devil (la prochaine fois tu loueras ma maison mouahahah)
ps2 : punition immédiate me souffle mon cerveau, c’est sans doute parce que tu n’as pas voulu venir me voir (running gag c’est mon 2eme prénom)