Suite et fin du « jamais deux sans trois », ou pourquoi il ne faut pas me demander l’heure, quand on porte une capuche…
Un soir d’hiver il y a deux ans, alors que je rentrais tranquillement du bureau, pendant le créneau 18h45-19h15 dédié aux appels aux copines qui sont en plein bain-des-enfants mais moi je peux les appeler qu’à cette heure çi…, il me restait encore 300 mètres à faire pour être chez moi, j’étais donc au téléphone, avec MissCox, en train de papoter varicelle il me semble…
D’un coup je sens mon sac, que je portais à la main, qui s’échappe vers l’arrière, automatiquement, je pense que c’est mon mari, rentré plus tôt que moi, qui me fait une blague vu qu’on est tout près de la maison (oui on est blagueurs chez les Opio… dire qu’aux moments critiques d’autres voient leur vie défiler, moi j’imagine des choses impossibles : mon mari rentrer plus tôt que moi…)
Bref, je me retourne, et je vise une capuche, bien fermée comme on voit à la tévé donc là mon esprit vif comme l’éclair en déduit que non, c’est pas franchement mon mari et certainement pas un blagueur non plus, je me met alors à HUUUUUUUUUUUURRRRRRRLER (je ne sais plus quoi exactement ? ) mais ce que je sais c’est que j’avais toujours mon téléphone collé à l’oreille et donc MissCox au bout du fil (pardon encore pour ta perte d’audition qui en a suivi !).
Notez que je tire donc mon sac d’une seule main et que l’autre petit con a les deux pour tirer, lui !
Je finis par jeter mon téléphone (esprit vif j’ai dit) et je tire de toutes mes forces en même temps que je hurle comme jamais. Pendant ce temps là, les bouchons du vendredi soir pour rejoindre la N10 ont bien commencé et une file entière de voitures à l’arrêt assistent au spectacle, sans broncher of course, même pas un timide klaxon, je sais pas moi en signe de solidarité ? Hmprf
Au bout d’un temps qui m’a semblé infini, le capuchonné fini par lâcher l’affaire, et se taille en courant. Je me remet à hurler, mais cette fois çi je me rappelle exactement de chaque mot prononcé, et la décence m’interdit de les retranscrire ici..
Je ramasse mon téléphone et compose immédiatement le … 22 (esprit vif, faut il encore vous le rappeler) puis j’abandonne, de toutes façons, le gars est loin, je n’ai rien, à part les chaussures trempées… et oui, je m’aperçois également que… je me suis fait pipi dessus. Merci la re-éduc du périnée, on repassera.
Je me résoud à rentrer chez moi, en marchant à reculons (et oui ! defois que le gars revienne !) floc floc floc floc… je peux vous assurer que le ridicule ne tue pas.
Fin de l’épisode I
Quelques mois après, et toujours dans le même périmètre, un mercredi-mère-indigne (Jo au centre aéré, Maureen à la crèche) j’en profite pour faire des courses (de légumes et produits FRAIS bien entendu, pas si indigne que ça hein ho faut pas pousser mémé dans les orties) à l’hyper du coin… bref chargée comme un âne, je dépose mes courses sur la place passager de ma voiture, je fais le tour, je m’installe, je pose mon sac à main sur les courses, je tourne la clef et là… ben qu’est ce qu’il me veut le jeune homme à capuche là, qui arrive droit sur moi dans le rétro ???? intriguée je commence à baisser la vitre ? Plait il ? (nan mais sérieux j’ai cru qu’il voulait me demander quelquechose) et là je vois ma portière s’ouvrir et le gars attraper mon sac ????? HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA NAAAAAAAAAAAAAANNNNNNNN pas deux foaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !!!!!!!! je saute sur mon sac et tire à mon tour de toutes mes forces et quand le crétin lâche tout je m’explose contre ma portière (mieux que le power chute, je garanti).
Cette fois çi, non, je n’ai pas fait pipi… on applaudit bien fort…
Depuis, j’ai développé une méfiance exarcerbée envers tout humain sautillant en capuche…
TOUT, j’ai dit !