Mai Chau et Hanoi, la fin de notre périple Vietnamien

29 juin 2015 6 Par opio

Plus d’un an après la fin de notre voyage, et je n’avais pas terminé mon récit. A ce stade là on ne parle plus de réchauffé, mais de surgelé hein, mais qu’à celà ne tienne, j’avais envie de consigner malgré tout ici la fin de notre belle aventure.

Nous sommes arrivés la veille à Mai Chau, petite vallée au sud est de Hanoï entourée de montagnes verdoyantes et parsemées de lacs, rizières, de rivières et de maisons sur pilotis de la population ethnique des Thais blanc. Nous nous réveillons tôt, pour pouvoir profiter à fond de notre programme du jour.

Au cours du voyage, nous aurons rarement pu avoir des chambres contigues dans les différents hôtels. Je n’étais pas super rassurée les premières fois et puis finalement, ça s’est très bien passé. Sauf que nous n’avions pas de clé supplémentaire et qu’il nous fallait frapper à leur porte le matin pour les réveiller. Et que ce matin là, très tôt donc… Mr Opio a frappé à la mauvaise porte. Et comme personne ne venait il s’est mis à frapper comme un forcéné jusqu’à ce qu’une pauvre étudiante américaine qui avait du bien arroser sa soirée de la veille vienne ouvrir, complètement hagarde. Pardon.  

Un dernier plouf dans la piscine, et nous partons d’abord à pieds arpenter le village. 

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(les fameux chats de Mai Chau, tellement typiques uhuh)

puis nous enfourchons nos vélos pour faire un tour dans la campagne avoisinnante. Les paysages sont somptueux, nous pédalons au milieu des rizières, c’est magique.  

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Mai Chau est un village producteur de soie où chaque maison abrite un métier à tisser. Nous nous arrêtons pour admirer une tisserande travailler.  

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Bien entendu je meurs d’envie d’acheter étoles, nappes et couvre lits, sauf que nous sommes partis la veille sans penser à retirer du cash, et que dans le coin, pas un distributeur et encore moins de machine à CB. Frustration extrême. Un instant j’ai pensé sacrifier le budget bouteilles d’eau mais mon instinct maternel a pris le dessus et j’ai préferé éviter la déshydratation de mes filles. Pffff.

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Après un déjeuner chez l’habitant, nous sommes censés repartir pour Hanoï, à 135km mais 3/4h de route de là. Mais j’ai une petite mission en tête. 

Lorsque j’avais organisé notre voyage au Viet Nam, j’avais demandé des conseils à Céline sur notre voyage, car elle a vécu un an et demi à Hanoï. Elle m’avait parlé de Mai Chau avec des étoiles dans les yeux, car elle y passait alors à l’époque beaucoup de ses weekends, chez une habitante qui faisait pension et avec qui son mari et elle s’étaient liés d’amitié. C’était resté dans un coin de ma tête et je m’étais dit que si nous allions là bas, ce serait rigolo d’essayer de retrouver son amie.

Avant de partir ce matin là de l’hotel, j’avais profité du wifi pour chercher sur le blog de Céline des indices pour me permettre de retrouver son amie, et fait une copie écran de photos de l’article de son blog où elle racontait leur rencontre, ainsi que d’elle et de ses enfants. Mes infos pour la retrouver étaient maigres (un prénom : Nhung et une indication concernant sa maison censée être à côté d’un terrain de foot, en tout cas il y a 15 ans), mais j’ai quand même demandé à notre guide d’essayer de la retrouver.  

Pendant le déjeuner il s’est décarcassé, car le terrain de foot ayant été déplacé il y a quelques années, sa tâche s’etait complexifiée mais il a fini par la localiser, et nous a finalement conduit chez elle…

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Sa joie en découvrant les photos des enfants de Céline sur mon téléphone, reste un des plus chouettes moments du séjour à Mai Chau. Elle nous a invité à boire le thé chez elle et nous avons papoté grâce à sa fille, qui parlait un peu anglais. Mes filles n’en revenaient pas, qu’on puisse avoir une connexion aussi loin de chez nous ! Un très joli souvenir.

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Et puis il a bien fallu partir, au grand dam de Jo et Charlie qui ne voulaient pas décoller de la vache de Nhung, mais Hanoï nous attendait pour notre dernière étape.

Arrivés à Hanoï, il était déjà l’heure de manger et nous sommes retournés diner dans une petite pépite au calme près de la Cathédrale, La Place, où l’on s’est particulièrement régalés, en prenant notre temps car les filles étaient occupées à dessiner sur les sets de table prévus à cet effet avec les craies grasses de toutes les couleurs.

Le lendemain était notre seule journée sans guide du séjour, et on s’est trouvés un peu perdus, à force d’avoir été cocoonnés depuis 15 jours, lâchés dans la moiteur et la circulation après les rizières apaisantes de Mai Chau. C’est d’ailleurs ce jour là que je me suis pris un scooter en traversant, plus de peur que de mal heureusement, mais tout de même bien désagréable malgré le fait que le chauffeur se soit confondu en excuses.  

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Après avoir arpenté la vieille ville et ses 36 rues (une pour chaque corps de métier) nous nous arrêtons pour déjeuner. Comme pour tous nos autres sorties au restaurant, je sors mon carnet et mon bic, précieux sésames qui auront permis à Charlie de patienter gentiment à chaque repas pendant tout le séjour. S’il y a bien un truc essentiel à emporter en voyage (hormis UNE POUSSETTE) c’est bien ça !

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Pour notre dernière après midi au Vietnam, j’avais envie de quadriller la ville armée de mon guide du routard mais les filles sont saoulées de visite, et n’aspirent qu’à se dégourdir les jambes dans un parc. Nous atterrissons dans une aire de jeux un peu vétuste, mais parfaite pour une petite pause bien méritée. Charlie s’intègre tout de suite aux enfants qui jouent et finalement on passera toute notre après midi à les regarder réussir à communiquer sans parler la même langue. Epatant !

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Et c’est déjà la fin de ce voyage… je l’avais tellement fantasmé que j’avais craint d’être déçue et il n’en a rien été, bien au contraire ! Mon seul regret est de ne pas avoir pu y passer 3 semaines, pour avoir le temps de découvrir le nord du pays…

Une prochaine fois peut être !