Back from Vietnam

5 mai 2014 27 Par opio

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Pendant les vacances de Pâques, j’ai réalisé un de mes rêves : partir en famille au Viet Nam.

Il faut dire que cette année, je vais avoir 40 ans. Ca me fout un sacré coup (ça fait le même effet à tout le monde j’imagine) et j’ai décidé que pour faire passer la pilule, il fallait que je me concentre sur un chouette projet. Comme mon père est né et a vécu là bas, je me suis dit qu’un retour aux sources avait du sens… c’est la mère de mon père, Pham Ti Phan, née à Hué, que je n’ai pas connue, qui m’a décidée à sauter le pas (est ce que toutes les vietnamiennes sont aussi racées ? à quel moment le gêne s’est-il perdu chez moi ? il fallait que je sache !)

phamtiphan

J’ai donc fait péter toutes mes économies, et cet hiver, j’ai commencé à organiser avec une agence locale dégotée sur Voyageforum (mon dieu la blogosphère c’est du pipi de chat à côté niveau crêpage de chignon, mais ce forum est tout de même une mine, si on réussit à passer entre les tirs) un voyage de 15 jours du Sud au Nord.

Bien sûr tout le monde m’avait prévenue, IMPOSSIBLE de tout voir en 15 jours, mais bon, voilà les vacances scolaires c’est 15 jours, c’est comme ça épicétou. Déjà qu’on a failli se faire lapider par le collège parce qu’on a fait louper le dernier jour de cours à Jo… Et puis partir l’été c’était risqué niveau météo, alors que mi-avril, beaucoup moins.

Je me suis fait un sang d’encre jusqu’au départ, pour plein de raisons débiles. Pour moi, les vacances commencent réellement quand j’ai fini de ranger tout le contenu des valises en petits tas bien alignés dans les placards. Alors l’idée de changer de placards tous les deux jours voire tous les jours, ça m’a carrément terrorisée. Mr Opio (et moi aussi un peu quand même), disons qu’on est plus Club Med que routard… mes filles ne sont pas des grandes aventurières non plus c’est peu de le dire, et sont très habituées à leur petit confort, ne sont pas très attirées par les nouveautés culinaires et je ne parle pas des phobies diverses et variées de notre petit Pignon à nous. Bref, j’étais complètement stressée. J’ai même fait signer un contrat à ma cadette qui déteste plus que tout marcher…

contrat

J’ai passé des heures à me renseigner pour savoir si oui ou non je devais emporter une poussette pour Charlie, qui fait encore de longues siestes l’apres midi. J’ai été poser la question à toutes mes copines, sur plein de forums et sites divers et variés, tout ça pour avoir autant d’avis différents. Complètement indécise, j’ai même loué sur le Bon Coin un porte bébé dorsal.

Résultat, j’ai oublié les deux à Paris.

Après 11h d’avion sans fermer l’oeil, quand nous avons posé le pied à Ho Chi Minh Ville et que Charlie s’est endormie plus profondément qu’un menhir, j’ai compris très vite que la réponse à ma question était en fait : OUI, IL FAUT IMPERATIVEMENT UNE POUSSETTE, même si les trottoirs sont défoncés, même si la circulation est dingue, même si à 4 ans : on marche, même si, même si… parce que par plus de 35 degrés et un taux d’humidité de 90%, il n’y avait simplement pas d’autre option. J’ai tenté 2 minutes 30 de la prendre sur mes épaules, j’ai fait 3 pas avec la miss qui pendait lamentablement de part et d’autre de mon cou… Il ne m’a pas fallu plus de temps pour réaliser qu’envisager un porte bébé dorsal était effectivement complètement crétin également, ça au moins, tout le monde me l’avait dit.

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Nous avons donc passé notre première demi journée à chercher une boutique de puériculture mais bon, comme ça nous a sauvé le reste du séjour, je n’en garde comme souvenir qu’un soulagement intense.

Je vais faire plusieurs billets sur le voyage, j’ai trop envie de pouvoir revenir ici me replonger dans nos photos et me rappeler de tous ces moments et endroits que nous avons eu la chance de voir. Je condense juste ici mes impressions globales sur le voyage. 

J’ai trouvé les vietnamiens très accueillants, j’avais entendu tout et son contraire donc j’étais un peu sur mes gardes pour au final ne rencontrer que des gens extremement bienveillants. Idem pour la nourriture, on s’est régalés absolument partout, enfin presque hinhin j’y reviendrai, mais j’avais eu la chance d’etre initiée en amont du voyage par Sophie (merci encore), qui m’a fait la liste des plats à goûter par région avec une description autrement plus détaillée que ce que nous pouvions lire sur les cartes des restaurants, à savoir, sous CHAQUE nom de plat : boeuf/porc/poulet/crevettes avec nouilles et légumes sautés. Grâce à elle j’ai osé sortir des sempiternels Pho, nems, et rouleaux de printemps,  je n’ai même pas mangé de Bo Bun (j’en mange suffisamment ici !) 

Nous avons fait tout le voyage accompagnés par des guides et un chauffeur avec un petit minibus rien que pour nous, ce qui a été vraiment un gros avantage, on a pu modifier en cours de route les itinéraires, changer d’endroit pour déjeuner, annuler certaines visites quand les filles n’en pouvaient plus … on est passés par une agence vraiment top qui a été d’une souplesse et d’une patience remarquable : VietlandDiscovery basée à Hanoi, et qui compte un français dans ses équipes, que je vous recommande chaudement si jamais vous envisagiez de partir là bas. 

Charlie avec ses boucles blondes a été l’attraction des 15 jours partout où on passait, et elle s’est prêtée de bonne grâce à toutes les séances photos. Maureen qui est la plus blanche de nous 5 s’est un peu fait pincer les bras et les joues au début et elle a vite appris à s’esquiver telle l’anguille dès qu’elle sentait des regards un peu trop appuyés, c’était assez drôle à voir : Charlie jouant à Paris Hilton et Maureen essayant au contraire de disparaitre dans le décor. Au début du séjour on n’a pas compris pourquoi dès que Charlie se mettait à sucer son pouce, il y avait toujours 2 ou 3 personnes pour accourir et lui retirer la main de la bouche en lui faisant les gros yeux, et puis évidemment, on a fini par comprendre, les traitements orthodontiques ici peuvent rarement être envisagés vu leur coût alors le pouce est le grand ennemi à proscrire. Bon, je rassure l’orthodontiste de la famille, elle a encore de beaux jours devant elle, après lui avoir expliqué le pourquoi du comment, Charlie s’est cachée derrière un foulard à chaque fois qu’elle avait envie de se déformer le palais tranquilou.

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Voilà pour le moment, j’essaie tant bien que mal de trier les quelques 2500 photos que nous avons accumulées… et je reviens !

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