L’enfant crash test

28 juin 2013 47 Par opio

image trouvée sur http://dixtenproject.tumblr.com/

Essuyer les plâtres. Depuis qu’elle est née, mon ainée se prend de plein fouet mes hésitations et mes erreurs. Dès sa naissance je me suis sentie envahie par la peur panique de mal faire, en lieu et place de ce putain d’instinct maternel et de cette vague d’amour, relatés des coeurs dans les yeux par les primipares de ma connaissance. Non, moi je me suis tapé une bonne grosse dépression post partum, dont je suis venue à bout à force d’avaler des petits cachetons magiques. Sauf qu’en fait, cette peur ne m’a jamais laché la grappe. Elle se manifeste certes autrement, je ne me mets plus à pleurer dès que Jo semble contrariée, c’est à dire… souvent, non, à la place, je hurle. Nettement plus sympa pour l’entourage, vous noterez ! Je crois que je ne supporte tout bonnement pas l’idée qu’elle ne soit pas guillerette ou enthousiaste en permanence. Enfin plutôt qu’elle ne le soit JAMAIS.

Avec l’arrivée de l’adolescence, je ne me leurre pas, je sens bien que cet état de fait ne va aller qu’en empirant, (est ce que je ne serais pas un tout petit peu en train de broyer du noir moi, hmmm ? ) et ça me pétrifie.

J’ai l’impression de tomber dans tous les pièges et les erreurs à ne surtout pas commettre avec un ado : le prendre frontalement. Mon souci c’est que j’ai le souvenir d’avoir traversé moi même cette période sans faire aucune vague, – vu le tsunami provoqué par ma grande soeur avant moi, je ne me suis pas autorisée la moindre petite vaguelette derrière uhuh. Du coup cet affrontement permanent m’est tout à fait étranger, et la haine que je sens transpirer me laisse sur le carreau. Merde, mais comment j’ai pu en arriver là ?

En parallèle, heureusement, j’ai mon petit soleil bouclé de 3 ans qui saute de joie dès que je lui parle. Qu’est ce qu’on mange ce soir ? Des brocolis. YOUPIIIIII DES BROCOLIS !!!! Qu’est ce qu’on fait après le diner ? On va lire un livre : OUéééééé ON VA LIRE UN LIVRE ! (je vous jure, je vais la filmer, c’est un petit concentré sautillant de joie sur pattes cette enfant). Je sais que ça ne va pas durer et qu’elle aussi va me détester dans quelques années, alors je profite. 

Dans cet étang de noirceur, je croyais avoir trouvé ma bouée de sauvetage sur ce blog : Parents d’Ado. Hélas, il n’est plus alimenté depuis 2012, et j’en ai lu tous les posts en moins d’une heure. Au secours, trouvez moi un équivalent par pitié !

Un peu décousu ce billet, je vous l’accorde, mais j’avais besoin que ça sorte, et mon blog me sert aussi à ça, de temps en temps. 

Ou comment pourrir l’ambiance en 1000 signes, hinhin. Et un bon week end les amis !