Mes vacances avec François Pignon

9 août 2011 43 Par opio
Après avoir été une petite fille modèle « ficus », du genre qu’on pose dans un coin et qu’on y retrouve 1h plus tard gentiment en train de tourner les pages du même quelconque bouquin, ma cadette, depuis son entrée à l’école élémentaire, nous fait traverser des phases successives qui nous laissent passablement sur le carreau.
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A peine a-t-on le temps de s’habituer à une phase, qu’elle passe à la suivante.
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Il y a d’abord eu la phase « Stitch », qui a transformé subitement mon paisible ficus en Attila-sous-coke, incapable de rester dans la même position plus de 12 secondes d’affilée, sautant partout, explosant de colère et d’impertinence… argh. Au moment où je m’apprêtais en désespoir de cause à aller chourrer de la Ritaline à la première pharmacie du coin, elle est passé à la phase d’après : la phase phobique.
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Les guêpes, les chiens, les pigeons, et j’en passe, tout ça à tour de rôle sans possibilité d’anticiper quelle serait la phobie du jour. J’ai même cru qu’elle était devenu phobique de Catherine Laborde, car elle se mettait à pleurer systématiquement au moment de la météo. En décortiquant tout ça minutieusement, car bien sûr la demoiselle demeurait mutique au milieu de ses larmes, j’ai fini par identifier qu’elle n’avait rien contre Madame Laborde, mais que : météo annonçant le soleil pour le week end = parents se réjouissant de pouvoir déjeuner sur la terrasse = anticipation de la présence possible de guêpes. Ca devenait tellement envahissant que j’en étais venue à programmer nos sorties en fonction des différentes phobies : annuler une journée à la campagne pour éviter les guêpes et la remplacer par un aprèm chez des amis, sauf que ceux ci ayant un chihuahua, il était possible qu’on finisse retranchés sur le balcon or balcon = risque de présence de pigeons… bref c’est avec un soulagement certain que j’ai senti la période phobique s’éloigner doucement… Soulagement de courte durée quand j’ai compris dans quelle nouvelle phase nous étions entrés.
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La phase « TOC des chiottes » : besoin impératif d’aller aux toilettes toutes les 10mn. Ah putain. Celle là elle a été bien relou de phase, surtout qu’il ne s’agissait pas d’un simple : « j’ai envie d’aller faire pipi », non, c’était un soudain « AHHHHHHHHHHAHAHAHAHAHAHAHAAAAAAAAAAAAA il faut que j’aille TOUT DE SUITE aux toilettes faire caca », avec enfant hurlante et prostrée en position peu équivoque, toute l’assemblée horrifiée s’attendant à assister à une catastrophe nauséabonde. Très sympa en balade, en voiture, enfin dans tout endroit non pourvu d’un toilette dans un rayon de moins de 1 mètre de la demoiselle. Evidemment une fois sur le trône : rien. Ah non en fait j’avais pas envie. (envieS de meurtre récurrentes).
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Cette phase là est donc révolue (youpi), et nous sommes entrés d’un pas décidé dans la phase « François Pignon ».
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Mais si, Pignon, vous connaissez. François Pignon, ou François Perrin dans les films de Veber, souvent interpreté par Pierre Richard. Le naïf malchanceux qui a deux mains gauches… Ben voilà en quoi Maureen s’est transformée cet été.
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Elle se prend les murs, se tord les pieds, renverse systématiquement un verre (plein, toujours) ou une bouteille à chaque repas, trempe ses vêtements ou cheveux dans la sauce, casse une assiette, renverse sa glace à peine le cornet dans les mains… non seulement elle est devenue atrocement maladroite mais en plus elle n’a pas de bol. On s’assoit à une table, la chaise cassée est pour elle, si par bonheur rien n’a été renversé/cassé à table, en se levant elle se prendra les pieds dans sa chaise, se raccrochera à ce qui lui tombe sous la main, au hasard, un traillage fragile qui sera arraché avec tout le reste dans sa chute… bref… Mr Opio et moi même sommes sous Aubépine depuis un mois afin de tenter de survivre en attendant que cette phase s’éloigne…
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Je ne résiste pas à vous faire partager un exemple parfait de la phase Pignonesque du moment. 
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Pendant nos vacances, nous passons une journée à Marineland. Une espèce de mare japonisante avec dalles éparses au milieu des nénuphars, mes filles tentent d’y trouver des grenouilles… Un personnage du parc s’approche et… 
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Mais quelle sera donc la prochaine phase ?