ZEN

13 septembre 2010 85 Par opio

Parfois on a de bonnes surprises.

Dimanche après la sieste, nous nous apprêtions à sortir nous balader tous les 5 : la poussette était sur le palier, avec l’enfant changée de frais dedans, au mousqueton étaient accrochés le sac à goûter pour les grandes, le sac à goûter de la petite avec le-petit pot-la-cuiller-le-bavoir-le-biberon-rempli-d’eau-chaude-la-boite-de-lait-avec-la-bonne-dose-dedans-et-le-lange-pour-le-rototo, le sac avec les couches, les gilets s’il se met à faire froid, mon sac à main avec le téléphone dedans, tout le monde avait été faire son petit pipi, non vraiment ça s’annonçait bien cette petite sortie.

Une dernière vérification à effectuer, je dis à mon cher et tendre que je les rejoins au rez de chaussée (ou comment s’épargner la corvée de pliage de la poussette et arnachage de tout ce petit monde dans la bagnole, ni vu ni connu) et je lance un « A tout de suite ! » le temps d’aller chercher mon ELLE oublié sur la table basse.

Un « MERDE ! » émane en retour du couloir…

?

Ah bah merde oui en effet. L’ascenseur est coincé. Avec les filles dedans. Les 3 évidemment sinon c’est moins drôle.

Mr Opio est ressorti de l’ascenseur pour prendre ses clefs oubliées dans l’appart, les portes se sont refermées et il a appuyé exactement en même temps que Jo sur le bouton pour les ouvrir, lui à l’exterieur, elle à l’intèrieur et l’ascenseur n’a pas aimé. Du tout.

Bien. Sachant que la dernière fois que ça m’est arrivé, j’ai attendu une heure pour me faire dépanner, et que c’était un jour de semaine… je vire assez rapidement au vert, puisque c’est bientôt l’heure de la grosse bouffe pour baby.

Point positif l’ascenseur est coincé sur notre palier, il n’a pas bougé d’un poil. Nous tentons naïvement la méthode Rahan pour ouvrir les portes…. Gniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiumph. Coriaces les bestioles.

On essaie de faire genre on est super détendus même pas grave (C’EST TA FAUTE / DEPUIS LE TEMPS QUE JE TE REPETE / C’EST PAS LE PROPOS) hohoho c’est rigolo ça va aller très bien, mais quand même on n’en mène pas large.

Les filles sont autorisées à appuyer sur LE bouton interdit, la fameuse cloche jaune… Le standard d’O.is décroche, mais on n’a même pas le temps de dire aux filles de préciser qu’il y a un bébé dedans qu’ils ont déjà raccroché en assénant un : « on vous envoie un technicien ». Et puis c’est tout. On demande aux filles de réappuyer sur le bouton, mais bien sûr plus personne ne répond. J’adore.

Bien entendu, un tremblotant « maman j’ai envie de faire pipi » ne tarde pas à nous parvenir d’entre les portes. Pas grave, la gardienne a eu la merveilleuse idée de découper un carré de moquette pour recouvrir le sol de la cabine, il n’y aura même pas une goutte sur le miroir si l’on devait en arriver à cette solution extrême.

Et l’attente commence.

Comme tout le monde a l’air relativement serein à l’intèrieur, nous écartons l’idée de faire venir les pompiers, ils ont de vraies urgences à gérer…

Je vais me chercher une tablette de chocolat pendant que Mr Opio va déranger la gardienne desfois qu’elle aurait la clef magique pour ouvrir les portes. Je n’arrive plus à entendre correctement les filles qui me parlent en même temps et qui ont l’air d’être dans une grotte tellement ça résonne. Je me souviens qu’elles ont mon téléphone alors je passe aux SMS, vive la technologie. Au bout d’1/2h je leur demande de retenter la cloche, histoire de préciser qu’il y a un baby dedans, desfois que ça accelèrerait le processus…

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Sauf que rebelote, on a juste droit à un laconique : « votre demande a déjà été prise en compte, le technicien a déjà été averti » – chcling avant même que Jo ait réussi à en placer une.

Gueux.

Je vous la fais courte, j’ai épuise mon capital intensité dramatique du récit, au bout d’une heure quinze, nos sauveurs en uniforme beige sont arrivés et ont liberé tout ce petit monde. Ils ont quand même halluciné en voyant sortir la poussette avec Charlie dedans…

Pour se remettre de nos émotions, et bon, puisqu’on était prêts à partir, on explique aux grandes qu’on est très fiers d’elles, qu’elles n’aient pas paniqué et que tout ça mérite une bonne grosse glace.

Miss pragmatique de s’enquérir : « combien de boules ? »

Ah j’vous jure.

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